On a pu observer pendant ces longs mois de pandémie des plages horaires trop importantes, dépassant largement celle du bureau, avec aucune réelle scission entre travail, temps libre et repos pur et simple. Cet aspect est aussi souvent dû au manque d’équipement des collaborateurs, qui n’avaient pas forcément leurs propres bureaux dans leur logement, ou pas nécessairement du bon matériel pour travailler.

Nous trouvons également dans ces raisons la mauvaise prise en charge de la santé de la part des directions ou du gouvernement, qui ont été à maintes reprises mis en cause pour le manque de compréhension. Pour terminer dans les éléments ayant provoqué ces mal-être, nous pouvons citer la déshumanisation du travail, et le manque d’interaction sociale. Nos sociétés nous ont habitués au contact, qu’il soit physique ou oral : Bien que nous vivions dans une société moderne avec des outils de communication efficace, rien ne remplace la vision et la parole directe.

Celles-ci ont été les deux éléments les plus destructeurs psychologiquement, pour des milliers de personnes en France, comme partout dans le monde.

Les conséquences sont tragiques : nous avons pu observer une augmentation de 21% de dépression sévère, mais aussi une croissance très importante du nombre d’arrêts maladie, des idées noires et des risques de suicides, dans toute la population. Tous ces facteurs sont symptomatiques de l’état désastreux de la santé mentale en France dû au Covid 19.

De toutes ces informations découle une réalité très importante : de nombreux salariés sont maintenant contre un retour comme avant. En effet, un dilemme se pose : l’hésitation entre l’envie de reprendre des relations sociales normales avec ses collègues, mais non sans retrouver la routine des transports ; ou bien profiter de sa vie de famille malgré un emploi du temps distendu. Ainsi, les salariés, les directeurs, ou les responsables des ressources humaines ont beaucoup à faire dans les prochains mois pour freiner drastiquement les burnouts.

Mais alors, quelles sont les solutions face à cette crise généralisée ?

D’une part, il est important de penser à un retour partiel au travail, en aménageant les horaires pour accompagner les salariés dans leurs retours. Commencer par un rythme 2 jours et 3 jours n’est pas une erreur, au contraire. Cela aide à reprendre ses marques, à se réhabituer à tous les aspects de l’entreprise. Il peut être bon de repenser à faire des « journées de réintégration » pour apporter une cohésion qui a pu se défaire pendant les mois précédents.  Il est également très important de maintenir les solutions de télétravail pour ceux qui le souhaite en premier temps.

D’autre part, ramener de la valeur ajoutée au travail. Le confinement a soufflé un vent de quête de sens chez de nombreuses personnes. Beaucoup ont perdu de vue l’intérêt de leur travail, leur utilité pour la société, les besoins auxquels ils répondent. Ainsi, il faut au maximum favoriser les tâches intéressantes, à fortes valeurs ajoutées. Ce processus doit se faire tout en automatisant les tâches répétitives. (De nombreuses solutions permettent maintenant de dématérialiser de nombreux process.)

Cela permet ainsi de revaloriser les cœurs de métier, tout en redonnant confiance aux salariés.

Enfin, la clé de voûte de toutes entreprises reste la communication, qui doit rester claire, sans noyer les collaborateurs dans des dizaines de mail. Comme dit précédemment, il faut renouer les liens entre collaborateurs, et les réhabituer à l’entreprise. Les accompagner par une communication interne efficace, des séminaires, des soirées d’entreprises devient donc absolument primordial.

Tous ces éléments font partie du management de l’épanouissement. Celui-ci doit être largement développé dans les prochaines années, pour améliorer le bien-être et l’expérience des salariés, ce qui entraînera une augmentation de leur productivité.

Pour en savoir plus sur l’épanouissement des collaborateurs, découvrez l’article : L’expérience employé : facteur clé pour une entreprise saine.