Les objectifs de protéger les données des français et européens, mais également de limiter les contenus haineux étaient au centre des discussions.

Il y a également le souhait de protéger les citoyens de certaines technologies employées dans d’autres pays : Les caméras à reconnaissance faciale automatique par exemple, ou le système de notation employé en Chine.

Cependant, la France connaît actuellement un retour en arrière…

Ou plus précisément une période de stagnation ; désormais, plusieurs autres pays européens doublent la France en termes d’efficacité et de développement numérique. Les pays Scandinaves, la Norvège, le Danemark, le Royaume Uni (bien que ne faisant plus partie de l’Union Européenne) sont des pays démontrant une avancée numérique bien supérieure à la France, qui est elle juste en dessous de la moyenne.

Pourtant, dans la vie privée, la population française a très bien intégré l’emploi des nouvelles technologies. 91% de la population totale est connectée d’une façon ou d’une autre à internet. La crise du coronavirus a également favorisé cet emploi des solutions numériques. Cela s’observe par l’utilisation grandissante des plateformes de streaming, musique ou vidéo, l’augmentation des achats par internet, l’essor des réseaux sociaux (En France, 49,6 millions de cybernautes utilisent les réseaux sociaux, ce qui équivaut à presque 76 % de la population.)

Avec seulement 9% de personnes n’ayant jamais utilisé internet, la France se situe dans la moyenne européenne aux côtés de l’Allemagne.

Mais alors, la France est dans la moyenne, quel est le problème ?

Cela se situe peut-être du côté de la formation. En effet, seuls 21% des lycéens suivent une formation obligatoire du numérique. Une utilisation plus poussée et réfléchie de la technologie n’est pas assez enseignée en France. Ainsi, presque la moitié des entreprises françaises ont des difficultés pour trouver des spécialistes du numérique lors de l’embauche. Ainsi, 50 000 emplois du numérique ne sont pas pourvus.

Cela mène à nos chiffres suivants : 34% des PME ne disposent même pas d’un site web, ce qui a été catastrophique pendant la crise du COVID, car elles ont vu leurs chiffres d’affaires chuter dangereusement.

On notera également le manque d’entreprise Pure player, c’est-à-dire des entreprises centrant leurs commerces essentiellement par internet.
Pourtant, la France est classée troisième pays au monde sur le sujet des entreprises innovantes.

Y’a t’il des pistes pour une évolution du numérique en France ?

Les confinements vécu ces deux dernières années ont permis à de nombreuses personnes, entreprises, et secteurs de comprendre l’importance actuelle du numérique. Le gouvernement à donc pris la décision d’allouer une part du plan de relance post covid à la filière du numérique, avec la somme de 7 milliards d’euros. Et 2 milliards d’euros seront également apportés pour les jeunes projets d’innovation dans les filières stratégiques du numérique.

Plus récemment, la deuxième phase de la Stratégie nationale pour l’intelligence artificielle à été lancée en France. 2 milliards d’euros de fonds publics et de fonds privés sont investis pour les talents, l’innovation et l’avenir.

Cette 2ème phase représente plusieurs budgets avec plusieurs objectifs :

• Près de 800 millions d’euros pour la formation,
• 790 millions d’euros pour investir dans les nouvelles générations d’IA et les plateformes de développement des logiciels,
• 25 millions d’euros pour accompagner 500 PME et ETI dans l’adoption de l’intelligence artificielle,
• 40 millions d’euros pour aider les start-ups de l’IA de la recherche publique à accélérer,
• 120 millions d’euros pour développer une IA éco-responsable,
• Et enfin 134 millions pour la recherche.

Il est important de noter qu’au niveau global européen, la progression du numérique reste bonne, mais bien trop lente par rapport aux États unis ou à l’Asie.
Les clés du succès du numérique sont donc beaucoup reliées à 2 objectifs :

• D’une part, mieux former la population au numérique et aux nouvelles technologies. Que ce soit les jeunes générations pour former les techniciens de demain, ou former les entreprises à mettre en place les stratégies du numérique.
• D’autre part, mieux produire.

Mais au vu des investissements des derniers mois et de la prise de conscience de nombreux acteurs, le numérique à de belles années devant lui !